
State of Decay – I Will Survive
6 janvier 2015Avant toute chose : Bonne année ! Qu’elle soit pleine de bons jeux vidéo et de bonnes surprises. Lorsque j’ai dû me décider à écrire le premier article de l’année 2015, j’ai beaucoup hésité sur le sujet. Devais-je proposer un top des jeux que j’attends le plus cette année ? Non, tout Internet l’a déjà fait et je ne vois pas ce que je pourrais ajouter. Parler d’un jeu auquel j’ai joué pendant les vacances de Noël ? Pourquoi pas, à condition que le jeu soit bon. Bingo ! Lors des dernières soldes Steam, j’ai craqué pour un jeu qui me faisait de l’œil depuis quelques temps. Je n’en attendais pas grand chose, si ce n’est un jeu potable, avec de bonnes idées, sans plus. Je me suis trompé : State of Decay m’a mis une baffe.
State of Decay, je te survivrai
Posons d’abord quelques petites bases avant d’entrer dans le vif du sujet : State of Decay est un jeu de gestion/survival sorti en 2013 sur Xbox 360 et PC, développé par Undead Labs et édité par Microsoft. Dans ce jeu, vous incarnez un survivant parmi un groupe de survivants, votre but est de rester en vie tout en veillant à ce que les membres de votre groupe le restent aussi. Mais il faut survivre à quoi au juste ? À une énième épidémie transformant les habitants de la Trumbull Valley en infectés/zombis. C’est du déjà vu, mais ça marche plutôt bien ici.
Dans State of Decay, tout est limité : votre endurance et votre santé, bien évidemment, mais aussi les ressources et les armes/munitions que vous pouvez trouver. Il faut donc être prudent lorsque vous décidez de partir explorer les environs. Faire du bruit avec une arme à feu ou une voiture attire les infectés, ce qui peut demander un gaspillage de précieuses ressources pour rentrer au bercail sain et sauf. S’ils ne sont pas très futés, les infectés ont la fâcheuse tendance à vous attaquer en groupe, ce qui peut corser la difficulté de State of Decay, notamment au début du jeu. La discrétion et l’élimination furtive sont très utiles pour éviter de faire du grabuge inutilement.
D’autant qu’il n’y a pas que des infectés basiques à affronter dans State of Decay. D’autres infectés plus exotiques (quoique pas très originaux) vous donneront un peu plus de fil à retordre :
- Les hurleurs, dont le cri vous empêche d’agir pendant quelques secondes.
- Les juggernauts, ou mastodonte, dont la puissance doit vous faire réfléchir avant de passer à l’assaut. Ils ne tapent pas vite, mais s’ils vous attrapent, gare à vous !
- Les boursouflés, qui explosent et répandent un gaz toxique qui met à mal votre endurance et votre vie.
- Les sauvages, ou chasseurs, qui sont des infectés très rapides et plus puissants que la moyenne. Ils peuvent se débarrasser de plusieurs survivants sans soucis.
- Les infectés du SWAT et de l’armée, qui sont à peine plus résistants que les infectés de base.
Pour venir à bout de tout ce petit monde, vous disposez de différentes armes au corps à corps ainsi que d’armes à feu. L’avantage des armes de corps à corps est leur discrétion, permettant d’éliminer facilement 2 ou 3 infectés sans trop de problème. Les armes à feu sont plus puissantes, mais bruyantes. Selon la situation, vous devrez avoir recours à un type d’arme ou l’autre. Les armes de corps à corps s’usent au fur et à mesure de leur utilisation, et les armes à feu disposent de munitions limitées. Devoir changer d’arme en cours de bataille n’est pas le meilleur moyen de rester en vie, planifiez donc vos assauts si les infectés sont nombreux.
Thérapie de groupe
Tout au long de votre aventure dans State of Decay, vous devez surveiller vos stocks de provisions (qui sont limités) : manquer de nourriture ou de munitions peut avoir un impact sur le moral et l’efficacité de votre groupe ; avoir trop de marchandise peut entraîner le même effet. Il faut également gérer la fatigue et éventuellement les maladies qui peuvent sévir dans le groupe tout au long de l’aventure. D’autres facteurs, tels que la colère, la tristesse et la dépression peuvent vous demander d’agir d’une manière ou d’une autre. Oui, gérer son groupe dans State of Decay n’est pas de tout repos.
Pourtant, ce groupe peut vous rendre plusieurs services : vous informer de l’emplacement d’un type de ressources que vous cherchez, vous assister pendant les combats, venir chercher des ressources dans un lieu que vous avez sécurisé. Oui, le groupe vit, avec vous ou sans vous. Même s’il faut bien reconnaître que les membres du groupe ont la fâcheuse manie d’aller se mettre dans le pétrin pour vous appeler au secours ensuite.
En plus de votre groupe, vous êtes amenés à rencontrer d’autres survivants, qui vous aideront/vous nuiront selon la confiance qu’ils vous portent. En période de fin du monde, avoir de bons voisins peut être un atout de survie non négligeable. Ces voisins vous permettent de participer à des échanges de ressources, entre autres. La manière dont vous agissez avec/envers eux a des modifications sur la confiance qu’ils vous accordent et donc sur les opportunités qu’ils peuvent vous présenter.
Cet aspect gestion est un énorme atout de State of Decay. Sans lui, je n’aurais probablement pas passé autant d’heures sur State of Decay que je l’ai fait. Améliorer sa base grâce aux ressources trouvées lors des explorations, sauver des survivants, gérer les crises, les échanges entre voisins, tout ceci est très prenant.
Dans State of Decay, tout n’est pas rose
State of Decay n’est pas un jeu parfait. loin de là. Une fois que la mécanique de jeu est comprise, State of Decay devient facile, peut-être même trop facile. Pour un jeu de survie, ça fait tâche. Une fois la bonne arme de corps à corps trouvée, les infectés ne vous résisteront pas longtemps. Les ressources, bien que limitées, existent en très grand nombre à travers toute la carte. Les véhicules, assez variés, ne proposent pas une conduite très convaincante. Le scénario, plutôt anecdotique, vous est raconté uniquement à travers de cutscenes ingame, il n’y a pas de cinématiques. Si vous espériez un jeu hollywoodien, dans lequel vous défouraillez de l’infecté dans d’impressionnantes explosions, vous risquez d’être déçus.
Cette absence de mise en scène peut en rebuter certains, je trouve personnellement qu’elle colle avec l’ambiance générale de State of Decay. State of Decay est un jeu sans fioritures, qui garde les pieds sur terre. Le but n’est pas que vous participiez à un film interactif, mais que vous preniez part à une expérience de survie réaliste. Pari presque réussi, à quelques détails prêts. Personnellement, je conseille State of Decay aux joueurs qui ont envie de vivre une expérience sympathique bien que peu originale. Si son absence de mise en scène ne vous fait pas peur, foncez !
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