Prototype 1 & 2 – Pouvoirs destructeurs

Prototype 1 & 2 – Pouvoirs destructeurs

5 août 2014 0 Par MichMich

Je suis assez friand des jeux en monde ouvert (open-world en anglais, ndlr). Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un jeu en monde ouvert, sachez qu’il s’agit d’un jeu vous permettant d’évoluer librement dans le décor, sans être obligé de suivre un itinéraire défini. Dans la plupart des jeux en monde ouvert, vous êtes libres de suivre l’aventure principale ou de vous adonner à des missions secondaires. Certains jeux proposent même de partir à la recherche d’objets cachés aux quatre coins de l’environnement dans lequel vous êtes lâchés. Grâce à cette absence de murs invisibles ou d’itinéraire à suivre obligatoirement, les jeux en monde ouvert procurent une certaine sensation de liberté. Maintenant que vous êtes un peu familiarisés avec le concept de monde ouvert, j’aimerais vous parler de deux jeux. Il s’agit de deux titres que j’ai terminés récemment et qui m’ont laissés dubitatif. Explications.

Prototype – Super puissant tu seras

Prototype et Prototype 2 sont deux jeux d’action en monde ouvert édités par Activision et développés par Radical Entertainment. Dans le premier Prototype, vous incarnez Alex Mercer, un employé de Gentek, une entreprise travaillant dans la génétique. Après s’être réveillé dans une morgue et avoir survécu à un assaut de l’armée, Alex Mercer se découvre de nouvelles capacités surhumaines, similaires à des super pouvoirs que l’on peut voir dans les bande dessinées. Dans Prototype 2, vous incarnez James Heller, ancien sergent des U.S. Marines qui héritera lui aussi d’étranges super pouvoirs similaires à ceux d’Alex Mercer.

Parmi les super pouvoirs dont disposent Alex Mercer et James Heller, il y en a un qui me plaît tout particulièrement : l’assimilation. Vous pouvez en effet assimiler l’un de vos ennemis afin de prendre son apparence et ses souvenirs. Si ces derniers sont liés aux scenarii des jeux, prendre l’apparence de vos ennemis peut grandement vous faciliter la vie. Assimiler un ennemi vous permet de vous infiltrer dans des bases au nez et à la barbe des soldats qui montent la garde ainsi que mettre fin plus rapidement aux alertes que vous déclenchez. Car oui, il y a beaucoup de monde qui veut votre peau dans les jeux Prototype. À vrai dire, presque tout le monde veut vous tuer. Mais ne vous inquiétez pas, vous pourrez recourir à d’autres choses que vos p’tits bras et vos p’tites jambes pour lutter contre vos ennemis.

lance-roquette-prototype-2Vous pouvez utiliser vos pouvoirs ou des armes plus classiques.

Pour venir à bout des hordes d’ennemis qui vous mèneront la vie dure, vous pouvez transformer votre bras en épée, vous faire pousser des griffes à la Wolverine, marteler le sol ainsi que soulever/lancer des éléments du décor. Autant dire que lorsque une alerte est déclenchée, la subtilité laisse place au chaos le plus total. C’est ça qui est bon avec les Prototype : ce sont de très bons défouloirs, où la sensation de puissance est telle qu’affronter quelques chars d’assauts à mains nues est monnaie courante. En plus de ces quelques pouvoirs de destructions, vous pouvez aussi sauter bien plus haut qu’un être humain ordinaire et planer dans les airs, ce qui se révèle assez utile lorsqu’il faut prendre la poudre d’escampette.

(Pas) Super histoire

Les deux Prototype vous offrent deux villes complètement ouvertes comme terrains de jeux. Les décors ne sont pas très diversifiés, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus gâché l’expérience de jeu. Outre les deux héros trop clichés (Alex le badboy à capuche et James le noir stéréotypé à mort), j’ai trouvé les scenarii des deux jeux sans surprises, bien trop prévisibles et bien trop clichés. Vengeance, complot, trahison, baston, tout ou presque me fait penser à ces films d’action qui sortent régulièrement au cinéma. Je parle de ces divertissements convenables, mais très vite oubliés. Ceux qui vous encouragent à laisser le cerveau à l’entrée pendant que vous savourez de spectaculaires scènes d’actions.

Dans le cas des Prototype, c’est un défaut qui n’est pas franchement handicapant. Après tout, pris comme des défouloirs sans prise de tête, les deux jeux remplissent parfaitement leur mission. Là où j’ai été désagréablement surpris, c’est sur la durée de vie des titres. Ici, je parle uniquement de l’histoire principale. Je n’inclus pas les missions annexes et les recherches d’objets. Au total, il m’aura fallu jouer respectivement 8 heures et 9 heures à Prototype et Prototype 2 pour voir le générique de fin. En un mot comme en cent : c’est trop court !

mercerAlex Mercer, une capuche, une pose, un cliché.

Là où je me suis vraiment interrogé, c’est sur ma réaction après avoir atteint le générique de fin de Prototype 2. Mon premier réflexe a été de me dire que le jeu avait été bien trop court. Le second a été de me rappeler que l’histoire n’était pas si terrible que ça. Dans ce cas là, pourquoi me plaindre de la durée de vie des Prototype ? Pour les mêmes raisons qui font qu’on aiment les nanars qui passent à la télé et/ou au cinéma. Non pas que je regrette profondément que les jeux soient trop courts. Je regrette simplement qu’ils se finissent là où ils commencent à peine à devenir intéressants.

Si vous cherchez un divertissement convenable, mais pas vraiment mémorable, alors peut-être que la série Prototype vous plaira. Ce sentiment de puissance lorsque nous jouons est tout bonnement excellent. J’irai même jusqu’à dire que c’est ce qui sauve la série. Certes, l’histoire n’est pas vraiment à la hauteur, mais qu’importe ? Ce qui peut vous décourager (et je le comprendrai), c’est la durée de vie des titres. En ligne droite, comptez 20 heures pour voir la fin des deux jeux. Par contre, si les activités annexes (qui sont plutôt répétitives à mon goût) vous intéressent, Prototype et Prototype 2 valent peut-être le coup …

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