Le prologue Ground Zeroes

Le prologue Ground Zeroes

25 mars 2014 0 Par MichMich

S’il y a bien une chose que je ne suis pas, c’est patient. Le problème, c’est qu’un certain Hideo Kojima s’amuse avec mes nerfs en me demandant de patienter en attendant le retour de ma série de jeu préférée. Pire, le bougre s’amuse même à me narguer ! Si le prochain opus de MGS (Metal Gear Solid, ndlr), The Phantom Pain, est attendu pour un futur plutôt lointain (à mes yeux), Kojima a tout de même eu la bonté de nous faire patienter avec un prologue baptisé Ground Zeroes. Un façon comme une autre de filer un petit os à ronger avant le festin. En essayant au maximum d’éviter le spoil, voici mon avis sur Metal Gear Solid V : Ground Zeroes.

Kept you waiting, huh ?

Le jeu est dans la console, ça charge, ça installe, et moi j’attends. Puis, c’est parti : l’introduction se lance, et pour me remercier de ma patience, Snake, face à la caméra, me balance le fameux « Kept you waiting huh ? » (Je t’ai fait attendre, hein ?). Dès cet instant je sais que, malgré la réputation de démo payante que le jeu se paye, je vais passer un bon moment. Qu’il s’agisse de la mise en scène, des dialogues ou de la bande son (Here’s to you, j’en ai eu des frissons), j’étais comme un gosse, à ne pas lâcher l’écran des yeux. Puis est arrivé la phase de jeu, la mission Ground Zeroes.

Sans donner trop de détails (que beaucoup doivent déjà connaitre), le but de cette mission principale est de récupérer deux cibles importantes retenues prisonnière dans un camp bien gardé. Mission d’infiltration oblige, il faut ruser, analyser le terrain, les comportements des sentinelles et leurs rondes avant de passer à l’action. Le gameplay, bien qu’assez différent de ce que j’ai pu vivre jusqu’à présent dans un Metal Gear Solid, apporte un vent de fraîcheur bienvenu ainsi que quelques nouveautés.

Un des nouveautés dont j’aimerai parler est le nombre d’armes transportables. Jusqu’à présent, dans un Metal Gear Solid, il était possible de transporter plus d’arme qu’il est humainement possible sur le terrain (même si Peace Walker bridait déjà un peu cet aspect). Dans Ground Zeroes, les armes que l’on ramasse sur les soldats éliminés ne viennent pas s’ajouter à la file des armes que l’on transporte déjà, elles les remplacent ! Cela peut paraître anodin mais cela ajoute une composante supplémentaire aux stratégies que l’on souhaite établir.

Metal-gear-solid-5-ground-zeroes-2Il est désormais possible de marquer les ennemis pour les voir à travers les murs. C’est à la mode.

Ground Zeroes, un prologue respectable ?

La question peut se poser : que penser de Ground Zeroes ? Certains diront qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une démo payante, d’autres diront qu’il s’agit là d’un prologue tout à fait honorable donnant encore plus envie (si c’était nécessaire) de jouer à The Phantom Pain, le « vrai » jeu. Pour ma part, je dirai que Ground Zeroes est un prologue tout à fait honorable, mais pas exempt de défauts. Il y a en effet quelques points qui m’ont fait grincer les dents lors des quelques parties que j’ai jouée.

Tout d’abord, je vais revenir sur les graphismes du titre. Bien que je joue sur PS3 et non sur consoles next-gen, le titre se révèle assez beau … de nuit. Les missions annexes qui se déroulent en plein jour mettent en avant quelques défauts graphiques, ce qui est dommage mais pas insurmontable. Il parait que les versions PS4 et Xbox One souffrent du même problème. Dans un deuxième temps, je vais vous parler de la durée de vie du titre. Et là, je vous vois venir ! « Encore un qui va cracher sur la durée de vie du jeu ! » doivent se dire certains. Pas vraiment. S’il est vrai que la mission principale se boucle relativement rapidement (tout dépend de votre style de jeu), il y a quand même quelques missions annexes qui méritent notre attention. De plus, si vous visez le rang S dans chaque mission, Ground Zeroes vous occupera pendant un petit moment tout de même.

45552e2c44e0b702336fe12b9caf089520140314230024Grimper, contourner, foncer … Il n’y a pas qu’une seule manière de faire dans Ground Zeroes.

Il ne s’agit ici que de mon avis personnel. Bien évidemment, certains diront que Konami se fout de la gueule des joueurs pendant que d’autres diront qu’ils sont sympas de donner un aperçu du futur Metal Gear Solid. Ce genre de polémique me laisse de marbre, tant chacun peut (et doit) se faire sa propre opinion. Il est facile de qualifier Metal Gear Solid V de jeu en kit, de pompe à fric pour vache à lait. Pour ma part, je préfère croire autre chose. De mon point de vue, Konami essaie tout d’abord de rentabiliser le Fox Engine, leur nouveau moteur de jeu utilisé notamment dans le dernier Pro Evolution Soccer. Vu ce que coûte le développement d’un moteur de jeu, et vu qu’il n’a été utilisé que dans un seul jeu jusqu’à présent, il me semble logique de penser que Konami a besoin de rentabiliser sa création. Encore une fois, il ne s’agit que de mon avis, je ne suis pas là pour précher la bonne parole ou rejeter les avis d’autres joueurs.

Vous l’aurez compris, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes a de quoi faire couler beaucoup d’encre, comme la plupart des opus de Metal Gear Solid. Je préfère en garder un bon souvenir, loin de toute la polémique que le jeu a pu créer. Après tout, je me suis amusé (et je vais continuer) sur le titre, n’est ce pas là le principal objectif d’un jeu vidéo ?