
Prince of Persia par Ubisoft – Partie 2
20 mai 2014Après avoir abordé les premiers Prince of Persia développés par Ubisoft, à savoir Les Sables du Temps, L’Âme du Guerrier et Les Deux Royaumes, il est grand temps de s’attaquer à ce qui reste de la série, à savoir de bonnes comme de mauvaises choses. C’est (re)parti !
Le Prince of Persia nouveau est là !
Après quelques opus sur consoles portables (dont je parle quelques paragraphes plus loin), la série Prince of Persia effectue son grand retour sur consoles de salon et PC en 2008. Sobrement intitulé Prince of Persia, ce nouvel opus délaisse le Prince torturé des Sables du Temps pour se concentrer sur une aventure un peu différente.
Tout commence dans un coin de désert perdu où le Prince, dont on ignore encore et toujours le nom, est pris dans une tempête à la recherche de Farah, son âne (admirable clin d’oeil aux Sables du Temps). Au cours de ses recherches (qui lui permettent de nous démontrer ses talents acrobatiques), il fait la connaissance d’une femme dotée de pouvoirs magiques nommée Elika. Poursuivie par son père, elle tente de rejoindre un temple servant de prison au Dieu des ténèbres Arhiman. Le Prince offre son aide et la suit pour protéger le temple. Malheureusement, le père d’Elika, après un combat contre le Prince, décide de détruire la prison, laissant une brèche assez large pour qu’Arhiman puisse s’échapper ainsi que ses soldats ténébreux et quatre corrompus. Arhiman déverse alors son pouvoir sur le monde, apportant ténèbres et corruption, et infecte les Terres Fertiles, des jardins servant à alimenter la prison du Dieu ténébreux. Quelques heures plus tard, la prison, devenue trop faible pour retenir Arhiman, laissera ce dernier s’échapper complètement. Bien évidemment, le Prince et Elika vont faire en sorte de sauver la situation en purifiant les Terres Fertiles et en affrontant les corrompus.
Graphiquement, ça envoie du lourd !
Le premier changement que l’on remarque quand on compare Prince of Persia aux opus des Sables du temps, c’est le style graphique. Qualifiés d' »arts illustratifs » par les développeurs, il faut bien reconnaître que l’univers est très différent de celui des Sables du Temps. Et pour cause : ce Prince of Persia était censé être un nouveau départ pour la série. Le système de jeu aussi a changé, de manière moins prononcée que le style graphique. Ce Prince of Persia ne m’a pas convaincu, pour deux raisons toutes simples : en y jouant la première fois, je l’ai trouvé trop facile. Non pas que je sois un professionnel de la manette, mais lorsqu’on est habitué aux rudes combats de L’Âme du Guerrier et qu’on arrive devant Prince of Persia, on sent la différence. Le fait qu’on ne puisse plus mourir dans le jeu amplifie cette impression de jeu trop jeu rendu trop simple.
La seconde raison est plus personnelle : j’ai appris que la « vraie » fin du jeu était disponible en contenu téléchargeable … payant ! Oui, j’ai bien dit payant ! Intitulé Prince of Persia : Epilogue, ce contenu aurait été créé en prenant en compte les remarques et les commentaires des joueurs. Je trouve ce genre de pratique totalement déplacée, c’est un peu comme si vous étiez au cinéma et que, dix minutes avant la fin du film, un employé du cinéma venait vous demander de payer un supplément pour voir la fin de votre film. Les faits ne sont pas aussi scandaleux que dans ma caricature (le jeu possède tout de même sa propre fin, parait-il. Je ne sais pas je ne l’ai pas fini), mais ce genre d’anecdote reste assez désagréable à apprendre.
Où sont les Sables ?
C’est en 2010 que la série Prince of Persia refait parler d’elle, grâce à la sortie de Prince of Persia : Les Sables Oubliés. Situé chronologiquement entre Les Sables du Temps et L’Âme du Guerrier, Les Sables Oubliés nous permet de renouer avec la saga des Sables du Temps et de retrouver le Prince et ses acrobaties.
Ici, le Prince se rend dans le royaume de son frère, qui est visiblement en proie à de grosses difficultés puisque le palais royal est assiégé par une puissante armée. Malik, le frère du prince décide, pour vaincre ses ennemis, de libérer l’armée de Salomon. Il s’agit d’une puissante armée légendaire qui, selon Malik, pourrait facilement éradiquer l’envahisseur. Malheureusement, l’armée n’obéit pas à Malik et se retourne plutôt lui. Les deux frères se retrouvent seuls face à un fléau incontrôlable, ne devant leur salut qu’aux mystérieux pouvoirs que leur confèrent les Sables, ceux-là même qui ont donné naissance à une armée de morts-vivants.
Il y a bien plus d’ennemis visibles à l’écran que dans les opus précédents.
L’opus précédent ayant divisé les joueurs, Ubisoft a décidé de renouer avec ce qui a fait le succès de la série, et c’est tant mieux ! J’ai pris un réel plaisir à parcourir Les Sables Oubliés, tant il me rappelait de bons souvenirs. Mais n’allez pas croire que la seule vocation de Prince of Persia : Les Sables oubliés est de rapporter de l’argent en jouant sur la corde nostalgique. Si l’on retrouve ce gameplay si particulier et cette ambiance « Mille et une nuits« , il y a aussi quelques ajouts plutôt sympathique. La solidification de l’eau et la recréation de l’environnement apporte un peu de fraîcheur à une formule qu’il aurait été simple de qualifier de réchauffée.
C’est tout ?
Les Prince of Persia d’Ubisoft ne se limitent pas aux opus sortis sur consoles de salon et PC. D’autres volets, moins connus et plus modestes, ont vu le jour. Pêle-mêle, on peut citer Prince of Persia : Revelations et Prince of Persia : Rival Swords, des portages de L’Âme du Guerrier et des Deux Royaumes sur PSP et Wii. Il y a aussi eu Battles of Prince of Persia, un jeu de stratégie au tour par tour sorti sur Nintendo DS. Prince of Persia : The Fallen King est un jeu de plates-formes disponible encore une fois sur la portable de Nintendo.
L’ambiance du jeu se retrouve un peu dans le film.
En dehors des jeux, une bande dessinée ainsi qu’un film ont également vu le jour. Et si je ne connais pas vraiment la bande dessinée, je connais un peu mieux (hélas) le film. Comme je l’ai déjà expliqué maintes et maintes fois, adapter un jeu vidéo au grand écran n’est pas une bonne idée, cela se vérifie avec Prince of Persia. Pour autant, le film n’est pas un massacre total. Bien qu’il y ait des différences avec le jeu (on connait le nom du Prince dans le film, ce qui n’est pas le cas dans le jeu), le film m’a distrait sans trop me faire hurler, et je crois que c’est le mieux que je puisse attendre d’une adaptation de jeu.
Ceci conclut ce mini-dossier sur les Prince of Persia d’Ubisoft. N’hésitez pas à me rejoindre sur Facebook et Twitter et à partager l’article s’il vous a plu. À la prochaine !
Je ne suis pas du même avis que toi pour le dernier opus. Je n’y ai joué que 3-4h, donc je ne peux pas juger du jeu dans son ensemble. Je l’ai trouvé fade, sans réelle direction artistique, je n’ai retrouvé aucune sensation des anciens jeux, que ce soit au niveau de la musique ( On dirait du Hanz Zimmer Hollywoodien par moment..), un HUD et des menus de jeu génériques à souhait. Puis ce gameplay… C’est mou, mou mou et ça sent la pale copie de Assassin’s Creed à plein nez ( un comble quand on sait que le premier Assassin’s s’inspire de Pop). Je préfère me replonger dans le Prince of Persia avec Elika qui m’a vraiment fait voyager comme tu le décris si bien dans ton article.
Ah ben après c’est chacun ses goûts 🙂 Perso, le PoP avec Elika m’a enchanté visuellement, mais c’est tout. Le dernier a peut-être été fait pour de mauvaises raisons, mais j’ai apprécié ce retours aux Sables du Temps. Bon après, Prince of Persia : Les Sables du Temps est et restera pour moi le meilleur Prince of Persia auquel j’ai joué 🙂