
Le multijoueur local n’est pas mort
19 août 2014Il fut un temps où jouer en multijoueur se résumait à inviter quelques amis à la maison, faire de la place dans le salon, préparer les manettes et les pizza et c’était l’éclate garantie. L’arrivée de l’internet a mis un violent uppercut à ce modèle là, que j’aime particulièrement. Mis à part sur consoles Nintendo, le catalogue actuel des consoles de Sony et de Microsoft laissent à penser que le multijoueur en local est voué à disparaître. Que nenni ! Le week-end dernier, j’ai eu l’occasion de participer à une soirée jeux vidéo. Le constat est sans appel : le multijoueur local est bien vivant !
Multijoueur local, j’aime
Bien que je n’ai rien contre le multijoueur en ligne, j’ai une très nette préférence pour le multijoueur local. En effet, rien ne peut remplacer cette incroyable ambiance, où la prétention côtoie bien souvent la mauvaise foi. En effet, dans ces soirées, on rigole, on se chamaille, on s’insulte, on rage de manière plus ou moins intelligible. Quand on perd, c’est la faute à la manette. Quand on gagne, c’est parce qu’on a du talent. Bref, ces soirées, je les aime. Pourtant, je ne partais pas avec un enthousiasme énorme. En effet, il était prévu que je vienne à cette soirée avec ma PS4, la dernière console de salon de Sony. Quelle idée stupide lorsqu’on doit faire jouer plusieurs personnes en même temps, n’est ce pas ? Et bien non ! Le résultat fut bien meilleur que ce à quoi je m’attendais !
En effet, la PS4 a très bien rempli son office. Il était prévu de jouer à plusieurs jeux, sur plusieurs supports, de 16h à 20h, le tout en streaming direct (petit clin d’œil à l’organisation, je m’en souviendrai toute ma vie). Le fait est que de 16h à 20h, c’est la PS4 qui a monopolisé le temps de jeu, sans pour autant lasser qui que ce soit. En effet, nous étions entre trois et cinq à jouer à tour de rôle (à ce moment, je n’avais que deux manettes). Et si vous pensez que ceux qui ne jouent pas ont dû s’ennuyer en attendant leur tour, encore une fois, c’est une erreur ! Nous étions tous à fond sur ce que nous faisions, à savoir mettre une raclée monumentale à son adversaire pour les uns, encourager/se moquer de ceux qui jouent pour les autres. L’ambiance était top et je parie qu’avec quatre manettes, elle l’aurait été davantage.
Quels jeux pour du multijoueur local ?
À quoi avons-nous bien pu jouer pour avoir passé un aussi bon moment ? Je vais vous le dire. Je tiens à préciser que la plupart de ces jeux ne sont pas des exclusivités PS4 et qu’ils existent sur de nombreux autres supports. Commençons en douceur avec Trials Fusion. Bien que moins bon que sur Trials Evolution (le précédent jeu de la série), je dois bien reconnaître que le mode multijoueur de Trials Fusion remplit parfaitement son rôle : il est amusant. Jouable jusqu’à quatre, le but est d’enchaîner les victoires afin de gagner le plus de points possible tout en gardant à l’esprit que chaque chute enlève des points. Ainsi, celui qui franchit la ligne d’arrivée avec dix chutes à son actif gagnera moins de points que celui qui arrive plus loin dans le classement, mais qui n’est pas tombé. Cela oblige chaque joueur à trouver le parfait équilibre entre être prudent et être casse-cou afin d’arriver premier. Clairement, Trials Fusion est un excellent jeu multijoueurs. Si vous aviez des doutes sur ce titre, n’oubliez pas que j’en parle ici.
Trials Fusion en multijoueur : ça envoie du lourd !
Le second jeu qui peut faire hurler de joie/de rage, c’est Rayman Legends. Plus précisément, c’est le Kung-Foot, un mode de jeu simple mais bougrement bien fichu qui nous a tenu en haleine lors de notre soirée jeux vidéo. Jouable de deux à quatre joueurs, le Kung-Foot reprend le principe du football avec pour seules commandes disponibles le saut et la frappe. La frappe peut aussi bien servir sur le ballon que sur vos adversaires, et c’est là qu’est tout l’intérêt du jeu. Moi qui n’aime pas le football, je m’éclate sur ce mode. Bon, je dois bien reconnaître que ce n’est pas là que je suis le plus fort, mais il est toujours plaisant de marquer un but face à un adversaire un peu trop prétentieux. Le Kung-Foot est un très bon moyen de ruiner une amitié. C’est pour ça qu’on l’aime !
Le mode Kung-Foot de Rayman Legends est super fun !
Le troisième jeu sur lequel nous nous sommes affrontés est Injustice : Gods Among Us. Quoi de mieux qu’un jeu de baston pour admirer la mauvaise foi des uns et la vantardise des autres ? Dans ce jeu de combat, vous incarnez l’un des super-héros/vilains de l’univers DC (Superman, Batman, le Joker, Bane, etc.). Lors d’un affrontement en multijoueur dans Injustice, l’enjeu est plus important que dans un autre jeu de baston. La raison est toute simple : ici, battre son adversaire signifie être le plus doué à la manette, mais cela signifie également que notre héros/vilain est supérieur à celui de notre adversaire. Du coup, ce jeu de baston permet de faire revivre quelques débats épineux. Un exemple tout bête : qui de Superman ou de Batman est le plus fort ? Plutôt que de tergiverser pendant des heures, ici c’est manette en main que l’on trouve une réponse. Fun, bien fichu mais limité à deux joueurs seulement, Injustice vaut vraiment le coup pour peu que vous accrochiez à l’univers des super-héros DC.
Qui est le plus fort ? Le kryptonien ou le chevalier noir ?
Autre jeu ayant un mode multijoueur limité à deux joueurs qui nous a tous amusés : Dead Nation. Ce shooter en vue de dessus s’est montré bien fun et assez rageant. Il faut dire que choisir le plus haut niveau de difficulté n’a pas été la meilleure décision prise lors de cette soirée. Pourtant, à tour de rôle, nous avons joué, nous avons essayé plusieurs stratégies, plus techniques, et si certaines fonctionnaient, d’autres se sont révélées être de vrais fiascos. Pendant que deux joueurs luttaient contre les hordes de zombies qui les assaillaient, les autres joueurs ne se sont pas ennuyés. Très concentrés sur ce qu’il se passaient à l’écran, ces derniers donnaient des conseils (plus ou moins utiles) et vivaient ce qui se passait à l’écran comme s’ils jouaient. Je suis presque sûr que sans son mode multijoueurs, Dead Nation serait beaucoup moins intéressant. En revanche, si le jeu proposait un mode multijoueur à quatre joueurs, il serait bien plus fun et intéressant à jouer. Au final, tout le monde s’est amusé, et c’est bien là le principal.
Dead Nation : à deux c’est mieux !
Le prochain jeu est un jeu particulier. En effet, il est possible de jouer jusqu’à quatre joueurs à ce jeu, même avec une seule manette, en jouant à tour de rôle. Quand nous avons lancé Worms Battlegrounds, nous avions peur d’une chose : lorsqu’on attend son tour pour jouer, il n’est pas impossible de s’ennuyer. D’autant que Worms Battlegrounds n’est pas un jeu très dynamique. Pourtant, tout le monde était constamment sur le qui-vive, les uns essayant de comprendre la stratégie des autres joueurs, les autres priant pour que leurs petits vers chéris ne soient pas pulvérisés par l’attaque d’un adversaire. Worms Battlegrounds propose une formule toujours aussi efficace malgré les années : de la 2D bien léchée, des armes exotiques à foison, un brin de stratégie et une bonne dose d’humour. Que demander de plus ?
La formule Worms est toujours aussi efficace !
Dernier jeu essayé mais non des moindres, Towerfall Ascension. Et là, je dois dire que l’on tient certainement le jeu de la soirée ! Le principe est tout simple : vous contrôlez un personnage dans un niveau en 2D vue de côté. Vous devez tuer votre adversaire et, pour cela, vous disposez d’un nombre limité de flèches. Vous pouvez ramassez les flèches déjà tirées, et si vous sautez sur votre adversaire, ça le tue. De plus, il y a quelques bonus qui viennent pimenter les affrontements. Aussi simpliste qu’il soit, Towerfall Ascension a été le gros coup de cœur de la soirée. Son intérêt réside principalement dans son mode multijoueurs, jouable jusqu’à quatre. Lors des parties à deux joueurs, le fun était déjà bien présent ; nul doute qu’à quatre joueur, le jeu doit encore gagner en intérêt.
Towerfall Ascension : des pixels et du fun !
Cette soirée m’a permis de tester le potentiel de la PS4 lors de rassemblement de joueurs, et le constat est plutôt favorable. Ce qui importe au final, ce n’est pas le support, mais bien les jeux. Le multijoueur local n’est pas mort, et nul doute que vous pouvez trouver de quoi vous amuser et ce, quel que soit votre support. Si l’article vous a plu, n’hésitez pas à le partager et n’hésitez pas aussi à me rejoindre sur Facebook et Twitter !