
Jeux de courses – Où en sommes-nous ?
25 novembre 2014Ces derniers jours, j’ai (re)joué à des jeux de courses : certains sortis récemment, et d’autres plus vieux. Après ces quelques parties, je n’ai pas pu m’empêcher de me poser la question suivante : est ce que les jeux de courses peuvent encore surprendre/évoluer ? En effet, j’ai constaté que certains titres récents n’avaient rien de plus à proposer par rapport aux titres plus anciens, si ce n’est de nouveaux graphismes. Bien entendu, toute la réflexion qui suit n’est pas une parole d’évangile : il s’agit du simple avis d’un joueur sur un genre de jeux qui lui plaît.
Jeux de courses, les (presques) simulations
Forza Motorsport, Gran Turismo ou la série GTR sur PC, les jeux de simulation pure et dure existent encore et ce, presque sur tous les supports. Ces jeux de plus en plus réalistes au gameplay pointu me font m’interroger. En effet, j’ai du mal à voir si le genre a connu des évolutions. Pour ma part, le premier jeu de simulation que j’ai connu est Gran Turismo 2. Et lorsque je vois le chemin parcouru par la série (ainsi que celui parcouru par les autres séries), je me demande vraiment ce qui a été apporté au genre. Hormis un plus grand choix de véhicules, de tracés, de paramétrages plus ou moins obscurs, qu’est-ce qui différencie les jeux de simulation récents par rapports aux jeux plus anciens ? Leur rapprochement avec la réalité ? Sans doute. Il faut dire qu’avec l’arrivée des vues intérieures, des accessoires comme les volants/sièges de courses disponibles sur le marché, on s’approche des sensations que l’on peut rencontrer dans la vie réelle sur un circuit au volant d’une vraie voiture. Pour autant, je ne pense pas qu’un jeu vidéo arrivera un jour à retranscrire les mêmes sensations que dans la vie réelle.
Parmi les jeux de courses auxquels j’ai joué récemment, il y a un style qui me chiffonne un peu : les jeux de courses mi-arcade, mi-simulation. En théorie, cette combinaison peut-être intéressante, car elle rend accessible à tous un genre de jeux de courses souvent pointu. Pourtant, dans la pratique, je trouve cette combinaison gênante. Qu’il s’agisse de Need for Speed Shift, de Grid ou, plus récemment, de Driveclub, j’ai toujours cette sensation de conduite approximative, imprécise. Attention, je ne dis pas que ces jeux sont mauvais. Je dis juste qu’en voulant toucher un plus grand public, les développeurs/éditeurs cassent pas mal de codes du jeu de simulation, tout en apportant peu d’originalité au reste du gameplay. Si l’on tient compte des courses uniquement, Need for Speed Shift, la série Grid et Driveclub proposent la même chose : des courses sur circuits, avec plus ou moins d’aides. Je ne pense pas que ce genre de jeux de courses puisse encore évoluer, puisqu’il est lui-même une évolution des jeux de simulation. Dès lors, que puis-je attendre de ce style de jeu ? Des graphismes à couper le souffle et des types d’épreuves plus variés, ni plus, ni moins.
Bienvenue en ville
Un autre genre de jeux de courses que j’aime beaucoup est le street racing. Conduire dans un jeu vidéo à toute vitesse sur des routes plus ou moins peuplées, ça me plaît. Depuis les 2 Need for Speed Underground, le genre est plutôt calme. Pourtant, sur internet, de nombreux joueurs réclament un 3ème Need for Speed Underground. Pourquoi ne pas le développer ? Bonne question. La mode du tuning est dépassée ? Peut-être. Le genre a évolué ? Possible. Cet opus risquerait d’être moins bon que les 2 Need for Speed Underground ? Probablement. Il existe beaucoup de jeux de courses sur le street racing, mais la plupart ne sont pas très connus : la série Juiced, la série Midnight Club, et d’autres titres plus obscurs tels que Street Racing Syndicate ou encore Auto Modellista. La raison de l’anonymat de la plupart de ces titres est toute simple : ils sont bien moins bons que les 2 Need for Speed Underground. Petite exception pour les séries Juiced et Midnight Club qui arrivent à tirer leur épingle du jeu.
Il y a aussi une autre raison qui explique ce manque de jeux de street racing, selon moi. En effet, les jeux de tuning bling-bling que sont les Need for Speed Underground ont laissé leur place aux jeux des flics-délinquants. Je pense notamment à Need for Speed Most Wanted et autres Need for Speed Hot Pursuit. Pas l’original de 1998 mais celui de 2010. Là encore, le principe est de faire la course dans des zones non fermées à la circulation. Sauf que cette fois-ci, en plus de vos concurrents lors des courses, vous devrez faire face aux forces de l’ordre, prêtes à tout pour vous arrêter. Une approche légèrement différente du jeu de street racing à la Need for Speed Underground. Petit à petit, la personnalisation des bolides a été remplacée par des poursuites de plus en plus spectaculaires. Sauf qu’au bout d’un moment, les affrontements avec les forces de l’ordre risque de lasser. Si ce moment arrive un jour, à quoi ressembleront les jeux de street racing ? Un retour aux jeux de courses où personnaliser sa voiture à la limite du bon goût est monnaie courante ? Peut-être. Seul l’avenir nous le dira.
La suite au prochain numéro
Il me reste encore pas mal de points à aborder sur les jeux de courses. C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire au moins 2 articles sur le sujet. En conclusion de cette première partie, je dirai que les jeux de courses de type simulation ou street racing vont avoir du mal à me surprendre, du moins dans les mois qui viennent. Si l’article vous a plu, n’hésitez pas à le partager et à me rejoindre sur Facebook et Twitter !
Ce qui est assez intéressant avec le genre « course », c’est son évolution qui est calqué avec celle du jeu vidéo en général. Le genre stagne depuis trop longtemps au même titre que les FPS, et les petites licences disparaissent à cause d’un marketing prononcé sur les tripla A. Les titres de séries B, comme on pouvait en voir dans les années 90/2000, n’existent plus, et les gros titres se retrouvent à donner le même contenu à chaque itération et pour toutes les séries.
Le genre montre bien toute la problématique d’aujourd’hui du milieu des Triple A : manque d’originalité, pas de prise de risque, toujours la même soupe qui est vendue.
On est bien d’accord, l’originalité et la prise de risque, dans les triple A ça commence à se faire rare. Dans les productions plus indépendantes, y a de belles surprises par contre. Je vais en parler la semaine prochaine 😉